Urulu – Greetings From Namek

Urulu – Greetings From Namek

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Taylor Freels est un jeune producteur de house habitant près de Los Angeles, à La Mirada, une ville de banlieue relativement proche du centre-ville et de la plage. Son nom de scène, Urulu, n’a pas vraiment d’histoire – il l’a simplement trouvé en gribouillant sur un papier ce qui, musicalement, sonnait le mieux pour lui. Entré dans la musique électronique « par hasard », Urulu a commencé la production en 2011 en sortant un EP sur un label basé à Miami, petFood. En habitué de ce format, d’autres ont suivi, à l’instar de son EP sorti sur Dirt Crew Recordings en collaboration avec Steve Huerta, « 25 Cent Color ».

Le dernier en date vient de sortir sur Voyage Recordings, l’excellent et juvénile label d’Andy Hart, basé en Australie et fondamentalement coloré par l’utilisation de synthé dans la structuration des morceaux house qui en sortent. Un superbe EP d’Harvey Sutherland est notamment sorti sur ce label. Avec « Greetings From Namek », c’est la cinquième référence du label et la première d’Urulu sur Voyage Recordings. D’emblée, cette sortie inspire un sentiment de nostalgie pour tous ceux qui ont lu Dragon Ball Z – Namek est en effet la planète d’où viennent les Dragon Balls, objet sacré qui constitue la trame principale de l’histoire et que les héros cherchent pour invoquer le dragon Shenron, capable d’exaucer le voeu de celui qui saura le faire apparaître.

Tout l’EP développe une house définie par l’utilisation de nappes synthétiques aux relents planétaires – entre le soleil et la lune, au choix. « Orion » est un morceau à la base proéminente, et l’apparition des longues nappes synthétiques contribue à accentuer l’intensité de l’ensemble. « Night Tube », le plus dansant de l’album, est un peu plus conventionnel dans la galaxie house : une rythmique classique basée sur l’autorité droite d’un kick, une vocal bien sentie et, encore, une couche lointaine de nuées ambiantes. Comme son nom l’indique, « Lullaby » berce l’auditeur de ses petites touches de notes claires comme l’écoulement d’une eau de source en montagne. Une track parfaite lorsque les lumières d’un club confidentiel se rallument. Et « 9045XY », dont le titre correspond, pour le profane, aux coordonnées spatiales de Namek, consiste en un affrontement harmonieux de notes ascendantes qui se répondent entre-elles : c’est tout doux et légèrement contemplatif.

Le dernier EP d’Urulu est de bonne facture. On apprécie la référence à Dragon Ball Z qui, dès lors que l’auditeur en est connaisseur, permet d’appréhender l’EP d’une autre manière – celle qu’Urulu nous a évoqué, calmement.


Victor Taranne