Mculo – Bunzlau Tape EP

mculo

Roots By The Oder est un tout nouveau label, dont le jeune Mculo (alias Daniel Schey, sud-africain expatrié quelque part entre Londres et Berlin) est le co-fondateur. Déjà remarqué avec son “Motor City Day Dreams“, qui était présent sur la compilation Transfer Tracks aux côtés de favoris Bolting Bits tels que Medlar ou Frits Wentink, le voici qui revient à l’attaque avec l’EP Bunzlau Tape, disque inaugural du label, qui donne le La quelque part entre le côté le plus sombre de la House, et le plus planant de la Techno.

Une esthétique saturée aux tons paranoïdes, qui n’est pas sans rappeler les moments les plus sobres de Lobster Theremin, un groove assuré, force est de constater que les trois morceaux constituant ce premier disque ont une identité particulière, clivante, mais qui saura plaire après plusieurs écoutes même aux oreilles les plus réticentes.

On commence sur “Left Down Louis Botha” avec au menu: kick frénétique, clap réverbéré au maximum, percussions sèches et sonorités sci-fi entrecoupées de tam-tams épars. Vient ensuite l’éponyme “Bunzlau Tape” dont les mélodies bucoliques et légères fleurent bon la nostalgie, portées par des hi-hats dont la construction forme la trame principale du morceau, donnant une direction à l’ensemble, sur fond de snares saccadés et d’un combo kick/clap saturé à souhait. Pour finir, “CC Juno” offre un contraste appréciable, avec sa basse incessante et aggressive sur un tempo plus rapide que les morceaux précédents, des cymbales incessantes et des harmonies naïves autant que mélancoliques, une opposition qui donne envie de se perdre avec toute l’énergie du désespoir qu’évoque l’ensemble. Le disque laisse une impression pas très joyeuse, mais qui se trouve bienvenue en cette fin d’été, et laisse présager du bon pour l’avenir de ce jeune producteur qu’il s’agira de surveiller de près.

Disponible en écoute partielle ci-dessous, ou chez de nombreux disquaires en ligne à partir du 15 Septembre : OYE records, Piccadilly records ou encore Red eye records.


Écrit par : Sébastien Lulin