Francis Inferno Orchestra – Where will you be spending eternity?

francis inferno orchestra

Composé de pads envoutants et de samples disco rythmés par des kicks ultra-amples, le style de Francis Inferno Orchestra est reconnaissable à bonne distance. Ce natif de Melbourne a largement eu le temps de voyager et de faire ses armes dans les clubs depuis sa première release sur le label anglais Under The Shade, en 2010.

Il enchaîne les sorties et devient rapidement le fer de lance de la scène océanienne méconnue mais pourtant grouillante de jeunes talents. Poussé par un public avare de nouveauté, Francis Inferno Orchestra se renouvelle sans cesse et transcende les genres. Son déménagement à Londres l’a fortement inspiré et lui a permis d’ajouter une nouvelle corde musicale à son arc. En 2014, poussé par l’énergie inépuisable de la « ville monde », son EP A New Way Of Living voit le jour avec son véritable coup de génie « Ellingfort Road » (une petite rue tranquille au cœur du quartier d’Hackney dans le nord de Londres).

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Cette année vit également la création par l’artiste du label Superconscious Records, sur lequel il promeut, entre autre, ses collègues restés aux antipodes ainsi que son dernier EP paru le 11 décembre 2015, Where will you be spending eternity? qui constitue le 4e release du jeune label. Même si sa présence manque à Melbourne, le déménagement de FIO en Europe fût un immense tremplin, non seulement pour lui, mais aussi pour toute une scène trop longtemps méconnu.

Where will you be spending eternity? est un bel assemblage d’hi-hats distortionnés, de kicks, et de mélodie groovy à souhait. Dès la première track, on reconnait la patte de l’artiste, un pad progressif d’une profondeur incroyable et un beat discret qui nous guide lentement à travers les nappes de son. La trotteuse de l’horloge sur « Harmony » nous emporte doucement vers son nouveau voyage musical. Rythme syncopé, douce voix, guitare sèche épousant une ligne de violon parfaitement dosée qui n’est pas sans rappeller les débuts très “deep” de l’artiste mêlé à une bossa transcendante. La basse est simple, ample et groovy, les breakdowns permettent au violon de s’épanouir et à nos têtes d’arrêter de marquer le rythme quelques secondes. On croirait entendre résonner New For U d’Andrés au loin.

«Kamakam» laisse présager une autre facette de l’EP dès les premières mesures. Le morceau se met tranquillement en place et gagne en amplitude jusqu’au point de rupture où rythme plus agressif, son acid et synthé surpuissant cohabitent. La B side se termine sur une déclinaison de «Kamakam» calfeutrée derrière un  épais voile de son deep et lancinant. Tout juste le temps de fermer les yeux une dernière fois dans “l’éternité” selon Francis Inferno Orchestra et l’EP touche à sa fin.

Belle balle une fois de plus, on espère avoir de ses nouvelles ainsi que celle de ses confrères australiens très prochainement. Disponible depuis le 11 décembre 2015 en vinyl et digital.

fio


Jeremy